Aéroport de Bordeaux : vont-ils brûler nos forêts ? Une action vous est proposée…

La lutte contre les projets industriels de production de carburant alternatif au kérozène fossile, pour l’aviation, continue. Une nouvelle action vous est proposée : une adresse médiatisée vers l’Aéroport de Bordeaux. Le CADE, partie prenante du collectif des associations pour la défense de nos forêts, relaie la nouvelle campagne d’action : 

Aéroport de Bordeaux : vont-ils brûler nos forêts ?

                               ⇒ Aujourd’hui, agissez pour faire entendre la voix des forêts !

Transformer des arbres en carburant pour avions : c’est l’idée derrière le projet E-CHO d’Elyse Energy.
Et l’aéroport de Bordeaux devrait en devenir le principal client.

Ce “bio-kérozène” n’existe pas encore à l’échelle industrielle. Mais s’il voit le jour, il nécessitera des quantités énormes de bois, au détriment de nos forêts, de la biodiversité et du climat.
Sous couvert d’énergie “verte”, c’est une filière massivement destructrice qui cherche à émerger sans réellement décarboner l’aviation.

L’aéroport de Bordeaux a aujourd’hui le choix : s’engager à ne pas utiliser de kérozène produit à partir de biomasse forestière, ou cautionner un modèle mortifère pour remplir les réservoirs.

L’action proposée : publier sur les réseaux sociaux et s’adresser à l’Aéroport lui-même (mail, téléphone ou courrier). Ci-dessous, comment faire ? Lire la suite …

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LGV du GPSO – Taxe d’équipement (TSE) – Victoire relative à l’Assemblée Nationale!

Ce vendredi 21 novembre 2025, c’est la nuit à Paris, et à l’Assemblée Nationale les amendements continuent à être votés en attendant le gong final: le vote sur la partie recettes du Budget du gouvernement Lecornu. C’est ce jour qu’est passé à nouveau l’amendement déjà proposé par le député du 64 (circonscription du Pays Basque), Peïo Dufau (*voir plus bas les co-déposants, émanant de plusieurs groupes parlementaires) …Projet de loi de finances pour 2026 (no 1906) Amendement n°I-578 – Assemblée nationale

L’amendement n°I – 578, vise à supprimer la taxe spéciale d’équipement destinée à financer les nouvelles lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax. Déjà déposé en octobre, l’amendement revient à nouveau en séance plénière avec un double avis défavorable de la Macronie: et c’est alors qu’il est adopté, par 113 voix pour et 75 contre!

Bien entendu, nous savons que cette victoire fait partie d’un « packaging » autrement plus important: la partie recettes du Budget, déjà sanctionnée en Commission des Finances, et qui a entièrement été rejetée par 404 voix contre, et 1 pour, la même nuit du 21/11; ce que nous commenterons ici avec cette observation: la France n’a toujours pas de budget, la LGV non plus.

Et tout en sachant que l’histoire n’est pas finie…nous nous réjouissons de l’aboutissement d’un travail exemplaire entre les associations et les parlementaires sous une forme trans-partisane:

TEXTE DE L’AMENDEMENT

I. – Les articles 1609 H et 1609 I du code général des impôts sont abrogés.

II. – La perte de recettes pour l’établissement public local Société du Grand Projet du Sud-Ouest est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre I du livre III du code des impositions sur les biens et services.

Exposé sommaire

Cet amendement vise à supprimer la taxe spéciale d’équipement, destinée à financer les nouvelles lignes ferroviaires à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, car elle contrevient au principe d’égalité devant l’impôt.

Lorsqu’il est saisi du principe d’égalité devant l’impôt, le Conseil constitutionnel examine, de manière spécifique au principe d’égalité devant les charges publiques, le caractère objectif et rationnel des critères qui fondent la différence de traitement. Or, si la distance en véhicule depuis la mairie des communes concernées par la taxe semble bien constituer un critère objectif, son caractère rationnel est contestable.

En effet, le critère mène à des différences de traitement entre des contribuables placés dans des conditions semblables. Par exemple, deux foyers voisins résidant respectivement dans la commune d’Urrugne et d’Ascain sont traités différemment, le premier étant dans l’obligation de payer la TSE et le second n’y étant pas soumis, alors même que leurs conditions d’accès à la nouvelle gare desservie par la LGV sont identiques.

Le dispositif de financement des lignes ferroviaires doit donc être repensé, et cette taxe supprimée.

Précision intéressante, voici ce que donne une recherche par Internet: « Assemblée nationale – L’amendement n°I- 578, proposé par M.Peïo Dufau, vise à supprimer la taxe spéciale d’équipement destinée à financer les nouvelles lignes ferroviaires à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax. Ce projet d’amendement a été soumis au Conseil Constitutionnel pour examen du principe d’égalité devant l’impôt. Le Conseil Constitutionnel a examiné le caractère objectif et rationnel des critères qui fondent la différence de traitement envers les contribuables. Ce commentaire sur le Net renvoie également à l’action toujours en cours de notre recours associatif: une QPC, Question Prioritaire de Constitutionnalité sur l’inégalité devant l’impôt, pour laquelle nos associations sont désormais dans l’attente d’une réponse…

Voir à l’Assemblée https://www.facebook.com/reel/808987885309610

  • ci-dessous, co-déposants de l’amendement n°I – 578 : députés parmi les membres du Pôle parlementaire opposé à la LGV du GPSO, et pour la modernisation de la ligne TGV existante. (un nombre minimal est exigé pour le dépôt, tous les parlementaires opposants n’y sont donc pas cités, se réservant pour d’autres amendements)

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Moratoires sur la LGV du GPSO – Suite des adresses aux Conseils Départementaux, le 40 après le 64

Notre article précédent faisait état d’initiatives visant à adresser aux Collectivités impliquées une demande de Moratoire sur le financement de la LGV du GPSO.

Nous disions: « le CADE considère que toute collectivité peut faire l’objet d’une demande d’une telle suspension conservatoire, un moratoire. Vous trouverez ici la demande que le CADE adresse en 64 au Conseil Départemental  (l’Agglo Pays Basque ayant refusé de payer dès le début); nous ne saurions trop suggérer que partout l’on s’empare d’une telle initiative dans tous les départements concernés »… La lettre du CADE: Lettre aux collectivités moratoire sur le financement. (A fins de documentation, notamment sur les Partenariats Publics Privés (PPP) qui mettent en difficulté la SNCF, voici l’échange que le CADE a eu ensuite avec le Sénateur Brisson concernant le financement et la meilleure option qui est de moderniser la ligne TGV existante: courrier CADE CD64 + Réponse sénateur Brisson + observations CADE sur PPP)

Pour le Département des Landes, l’association du CADE « Non LGV Nord Landes & Marsan » s’associe donc au CADE  afin d’interroger cette fois le Conseil Départemental (CD40) sur une telle possibilité de moratoire.  La réalité est celle-ci: dans un cadre budgétaire très contraint, le pire est à venir, et notamment l’empêchement des Collectivités à investir et à soutenir les services publics et projets locaux, d’où la proposition de faire voter des moratoires tant que le plan de financement de la LGV du GPSO restera insincère quant à la réalité des financements conjoints par l’Etat et l’UE.

  • La lettre ouverte expose la situation contrainte pour la Collectivité CD40 – EXTRAIT : « …alors que l’état des finances du Conseil Départemental des Landes vous a contraint d’établir un budget 2025 avec des économies de trois millions d’euros pour le fonctionnement et six millions pour l’investissement,- et que le coup de rabot de l’Etat sur votre collectivité locale est prévu à hauteur de 13 millions d’euros dans son Projet de Loi de Finances 2026, de quoi fragiliser fortement les services publics locaux .
    L’actuel versement par le CD40 pour le GPSO, soit pour l’instant 2,7 millions d’euros par an pendant 40 ans, pour une LGV qui ne traverserait les Landes qu’en 2037 dans l’hypothèse la plus optimiste, est un problème dans ce contexte difficile.« 
  • L’annexe précise, elle, une autre réalité des ponctions budgétaires à prévoir par le CD40 : l’Etat et l’UE n’étant pas au rendez-vous des engagements prévus (ce qui peut légitimement alerter les élus mais aussi tous les contribuables, qu’ils paient la taxe LGV ou pas), les projections de calculs sont alarmantes – EXTRAIT : « …Soit pour le CD40 un coût brut de 348,2 millions d’euros au lieu des 140,9 millions d’euros prévus dans le « Plan de financement » !« 

Voici le texte complet de cette lettre ouverte au Président du Conseil Départemental des Landes, ainsi qu’à tous les Conseillers Départementaux : Lettre aux collectivités moratoire sur le financement CD40 , ainsi que des précisions de chiffrage en annexe : Annexe LGV chimère et cauchemar CD40

Même si le CADE et l’association Non LGV Nord landes et Marsan souhaitent, de leur côté, l’arrêt de ce projet inutile, destructeur et ruineux,  il faut dès à présent, faire voter par nos élus un moratoire sur tout versement d’annuité, tant qu’un nouveau plan de financement réaliste, complet, sincère, n’aura pas été soumis à leur approbation. Il y va de la qualité de vie et de la cohésion sociale dans le département des Landes!

 

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LGV – Consultation publique avant le 26/11 – Participez! – L’alerte est lancée par des associations et des élus !

Deux articles ont déjà été publiés sur ce site qui vous informent sur l’importance de participer à cette consultation réduite sur le plan démocratique (notre article précédent LGV – Suite des informations sur la nouvelle Enquête publique dématérialisée | CADE : Collectif des Associations de Défense de l’Environnement du Pays-Basque et du sud des Landes ) / LGV du GPSO – Enquête publique sur des investigations préalables Bordeaux/Toulouse | CADE : Collectif des Associations de Défense de l’Environnement du Pays-Basque et du sud des Landes. Le référé liberté a malheureusement été rejeté, mais la lutte continue , aidez-la…en principe jusqu’au 26/11.

Selon les associations, « C’est une consultation uniquement sur internet, sans commission d’enquête, à partir d’un dossier de 34 430 pages, réparties dans 339 dossiers…un dossier pourtant brouillon, bâclé et incomplet. Elle se déroule dans le cadre de la demande d’autorisation environnementale pour les investigations préalables sur le projet de LGV Bx-Toulouse« .

1 – Depuis nos articles, les amis opposants à la LGV du GPSO, à ses destructions et à son coût faramineux, mènent une campagne active : ils organisent des réunions publiques, et ont produit deux documents pour vous aider à contribuer à la consultation.

  • Un document de synthèse des remarques dont vous pouvez vous saisir si vous les estimez pertinentes, avec vos propres mots, bien entendu: Vérités sur les LGV
  • Un argumentaire thématique détaillé de l’association L.E.A : Guide PPVE – LGVEA
  • Un guide clair et documenté pour participer à la consultation réalisé par l’association Ciron Bien Commun:  n’hésitez pas à faire des contributions complémentaires si certaines des informations et remarques de ce guide vous concernent. PPVE-GPSO-Guide_CBC-v2

2 – Les associations tentent également d’obtenir la prolongation de la date ultime de cette courte consultation, sinon sa suspension – 230 élus et 28 associations du Grand Sud-Ouest ont signé la demande de suspension de la consultation, demande adressée aux quatre Préfets des départements concernés. 

Communiqué de presse: 25-11-17-CP_Lettre_Préfets_COI_LGV NON MERCI

Courrier de demande de suspension de la PPVE en cours: vous y trouverez la liste des élus et des associations signataires LNSO_COURRIER_230_élus_28_associations_SUSPENSION PPVE

Quoi qu’il en advienne, il est nécessaire qu’un maximum de personnes écrivent.  CONTRIBUEZ A L’ENQUETE – Pour participer à la consultation numérique (PPVE)
https://www.registre-numerique.fr/ligne-nouvelle-bordeaux-toulouse-ppve1

Pour consulter et télécharger certaines des 14 pièces du dossier présenté à la consultation 
https://www.registre-numerique.fr/ligne-nouvelle-bordeaux-toulouse-ppve1/documents

(—> pour télécharger l’ensemble du dossier, il faut 60 à 150 mn d’après nos tentatives…qui dit mieux ?)

 

 

 

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Conférence à l’initiative de Bizi – « la LGV, fausse solution et vrai problème » le 05/12

à  Urrugne, Salle Iturbidea, le vendredi 05 décembre 19h30

Qu’est-ce qui se cache derrière le discours officiel du projet de Ligne à Grande Vitesse ?

Des acteurs écologistes (CADE) et climatiques (Bizi!) présenteront pourquoi la LGV est un problème environnemental, social et démocratique. Un syndicaliste de Gipuzkoa témoignera des conditions de travail précaires et des abus observés sur les chantiers de la LGV au Pays basque Sud.

Retrouvez également l’argumentaire détaillé de Bizi! contre la LGV et pour une alternative écologique, économique et de bon sens. Cinq thèmes sont développés : écologie, coût du projet, justice sociale, démocratie, spécificité culturelle et linguistique du Pays Basque. Non à la LGV, oui aux trains du quotidiens – Notre argumentaire – Bizimugi

Signalons l’actualité de Bizi, avec sa dernière newsletter:  « Actus de fin d’année – dernière fête au Patxoki et Réveillon solidaire, opacité d’Arcangues, conférence LGV, appel à adhésions » – Articles à retrouver sur: Bizimugi – D’autres mondes sont possibles. Construisons-les !

 

 

 

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Forêt – Projets industriels (E-CHO) – Documentation utile pour agir auprès des élus

1 – En restitution, une carte de l’état des motions votées dans les communes, concernant l’acceptation du projet E-CHO, dont nous avons déjà largement parlé et que nous dénonçons comme une menace insupportable pour nos forêts: le bois-énergie pour faire voler les avions, c’est non! (voir les articles en catégorie forêt et sur cet autre site partenaire du collectif: Qu’est-ce que le projet E-CHO ? | Touchepasàmaforêt ).

Cette carte fait suite à l’interpellation des élus par nos associations et par des citoyens: l’action est toujours en cours, ce sont les premiers résultats. Voici la présentation de l’action à laquelle le CADE participe, notamment par l’obtention d’un vote opposé au projet E-cho par les communes de la Communauté d’Agglomération du Pays (CAPB): Forêt agir ! Stoppons le projet E-CHO | Touchepasàmaforêt .

  (clic droit / nouvel onglet pour visualiser) En bleu clair, les Communautés de Communes, d’Agglomération, Syndicat intercommunal avec mention CONTRE le projet / En bleu foncé les communes avec motion CONTRE / En jaune les communes avec motion POUR / Le reste , les communes sans encore de motion en 64.

Vous voulez agir et solliciter votre commune pour voter une motion?  mode d’emploi simple sur le site Forêt agir ! Stoppons le projet E-CHO | Touchepasàmaforêt   /

Vous pouvez aussi continuer à partager la pétition: Non à la destruction des forêts pour faire voler des avions ! | GreenVoice

Nous sommes très mobilisés contre la « consommation » du bois de nos forêts et très vite d’autres actions vont vous être proposées…

2 – Documentation: brochure  » Des Outils à la portée des élu.es pour préserver les forêts «  – A l’usage des élus, des documents intéressants et bien faits que les citoyens peuvent utiliser selon les situations localement vécues: documenter n’est jamais une action perdue…Ces documents recensent l’état des lois Annexe Articles de loi, des documents ressources Annexe documents disponibles: n’hésitez pas à vous en inspirer là où vous êtes afin d’interpeller les élus, les aider à sortir d’une situation complexe, et – in fine- protéger la forêt. La brochure présente une version imprimable:  MEP-BROCHURE-RESEAU-NUM_011025  / DL_Roll_Fold_PortraitMEP-BROCHURE-RESEAU-391x210_print_BAT

Ci-dessous les explications du réseau diffusant ces informations à l’approche des Municipales 2026: il est évidemment conseillé de s’inspirer de ces conseils… Lire la suite …

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Immobilier au Pays Basque – retour sur une affaire en Justice

De nouveau la commune de Cambo est au centre des enjeux environnementaux – Projet immobilier suspendu par la Justice à CAMBO les Bains – Le CADE par l’intermédiaire de son avocat, Maître Dorothée MANDILE, a saisi, en référé, le tribunal de Bayonne pour faire arrêter un chantier de construction de 110 logements portés par la SCCV LORATEGI (SAS IN’SITOM) et l’Office 64 de l’Habitat, situés dans une zone à forts enjeux environnementaux (Natura 2000), chemin d’OYHAMBURUA, assez proche de la Villa ARNAGA, dont une partie était classée en « Espace Boisé Classé » avant les révisions du PLU de CAMBO.

Un diagnostic écologique établi en 2023 a identifié plus de trente espèces protégées (chardonneret élégant, serin cini, écureuil, chauve-souris …) et une zone humide.

Le permis de construire a été autorisé par arrêté municipal puis conforté par une décision du Tribunal Administratif qui a débouté un voisin proche, agriculteur en bio, considérant qu’il n’était pas légitime à agir et donc sans examiner ses arguments. Une autorisation de défrichement a également été accordée par la Préfecture des Pyrénées-Atlantiques. Toutefois, les promoteurs ont fait le choix de commencer le chantier sans aucune considération pour la biodiversité dans la mesure où ils n’ont délibérément pas déposé de dossier de demande d’autorisation de dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces protégées. C’est la raison pour laquelle le CADE a saisi le Tribunal en urgence pour faire suspendre immédiatement les travaux.

Rappelons qu’en présence d’espèces protégées, des mesures doivent être prises pour éviter, réduire ou diminuer les impacts sur celles-ci, et, s’il reste des dommages inévitables, pour compenser ces derniers. Éviter, réduire et compenser les impacts sur l’environnement | Ministères Aménagement du territoire Transition écologique

Le tribunal de Bayonne a donc donné raison au CADE en ordonnant aux promoteurs immobiliers d’arrêter ces travaux sous peine d’astreinte journalière de 1 000 €. Ces deux promoteurs devront saisir l’autorité environnementale et bien sûr obtenir l’autorisation de poursuivre leur projet. Nous ne pouvons que nous féliciter de cette décision de justice qui, elle, prend acte de la nécessité de respecter certaines règles légales et règlementaires en matière d’environnement malgré le désintérêt de la juridiction administrative, dans ce dossier comme dans d’autres, alors qu’il était encore temps de limiter les impacts des travaux sur la faune et la flore. CONSULTER LE DOSSIER (avec photos avant / après) : Dossier cade cambo

 

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Déchets – La qualité de l’air en question – Santé et incinération

Question toxicité de l’air, et depuis des années, nous sommes saturés « d’infos grand public » anxiogènes qui ajoutent aux informations sur la dégradation de la qualité de l’eau, ou sur la dangerosité de l’alimentation – En cause, lorsque les tests et les études le permettent, des rapports émanant souvent d’ONG visant à alerter sur les risques sanitaires de nos modes de vie – De plus, une course législative sans fin semble se dessiner, sans que soient clairement abandonnées des technologies, des matériaux ou des pratiques utilisant ou produisant des molécules suspectées de détériorer la santé:  il semble que les législations européennes traduites en droit des différents pays membres (Directives et Interdictions) peinent à rattraper la recherche et ses études, qui affinent toujours plus l’interaction causes / effets. Une « ambiance » de retard législatif qui ne peut plus rassurer quant à l’état des écosystèmes, dont le nôtre.

Pourtant, et c’est un progrès dans la compréhension,  sortent régulièrement des études couplées à des enquêtes sanitaires, mettant en évidence des liens entre molécules chimiques utilisées ou produites dans les activités humaines les plus diverses et leurs effets sur le vivant, biodiversité bien sûr et santé humaine. On a adoré les pesticides, les fongicides, les métaux, l’ozone, les monoxyde et dioxyde de carbone et les oxydes d’azote, les composés organiques des hydro carbures et volatils (COV)…on a bien digéré l’apport de la connaissance sur les particules fines… on va raffoler dès lors des combinaisons de molécules aux conséquences sanitaires dites « d’effet cocktail »… c’est dans ce sens que progressent désormais les alertes confrontées à des statistiques sanitaires: au-delà des quantités et de la nature des polluants auxquels nous sommes exposés, c’est la combinaison de ceux-ci qui se montre aujourd’hui comme un défi sanitaire planétaire…

Après avoir ainsi « bien plombé » votre atmosphère, nous vous proposons à la lecture un nouveau travail de l’organisation ZEROWASTE FRANCE publié dans sa newsletter d’octobre : « Cette étude pilote inédite met en évidence la présence de PFAS et d’autres polluants organiques persistants dans l’air à proximité de l’incinérateur d’Ivry-Paris-XIII. Financée par Zero Waste Europe, l’étude réalisée par ToxicoWatch avec le concours du Collectif 3R et publiée aujourd’hui, évalue la présence de polluants organiques persistants (POPs) dans des filtres d’aération recevant de l’air extérieur. »

Outre l’accent mis sur les redoutables « polluants éternels » ( les polluants organiques persistants , les POPs dont les mieux connus maintenant PFAS, les HAP et dioxines, l’étude renvoie donc à un procédé de traitement des déchets, l’incinération, parce qu’il est extrêmement répandu en France et rejette des composants volatils dans l’air.

Là où « le bât blesse » en 2025, c’est sur la surveillance continue des  installations: « Un arrêté publié le 31 octobre 2024 [4] impose progressivement la surveillance non continue d’un nombre limité de PFAS dans les rejets atmosphériques des cheminées d’incinérateurs d’ordures ménagères. L’arrêté ne prévoit pas de surveillance des retombées atmosphériques dans l’eau de pluie, ni de biosurveillance des PFAS dans les mousses et les lichens. » … « Concernant les PFAS, leur présence dans les systèmes de filtration de l’air à proximité d’un incinérateur est inquiétante, et montre l’urgence d’organiser la surveillance continue de ces substances toxiques pour la santé humaine au niveau de ces installations. Il est incompréhensible que la surveillance, mise en place par le gouvernement Barnier et qui démarrera ce 31 octobre, ne concerne qu’une cinquantaine de substances, sur la centaine connue. Le calendrier progressif prévu, qui s’étend jusqu’en 2028, est également préoccupant ». »

Le Collectif 3R, Zero Waste Paris et Zero Waste France alertent également sur la nécessité d’évaluer la concentration des PFAS dans la poussière des habitations à proximité des incinérateurs et dans les filtres d’aération. Les trois associations s’inquiètent du manque d’informations et de recommandations concernant les choix des filtres d’aération et du rythme de renouvellement des filtres dans les systèmes de ventilation.

Au niveau national, le mouvement Zero Waste, demande un moratoire immédiat sur toutes les nouvelles capacités d’incinération, au regard des impacts sanitaires, environnementaux, économiques et sociaux de cette méthode de traitement des ordures ménagères.  Et notre conclusion sera toujours la même en matière de déchets: le meilleur déchet étant celui qui n’existe pas, réduire nos déchets relève désormais d’une affaire sanitaire vitale.

LIRE L’ARTICLE : Pollution de l’air : une étude pilote inédite met en évidence la présence de PFAS dans les filtres d’aération d’écoles situées à proximité de l’incinérateur de déchets d’Ivry-Paris-XIII | Zero Waste France

LIRE LES ARTICLES COMPLEMENTAIRES SUR L’INCINERATION : Incinération des déchets : une menace persistante pour la santé et l’environnement | Zero Waste France  –  Déchets : Zero Waste France demande un moratoire sur tous les nouveaux projets d’incinération | Zero Waste France

 

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Le CADE en réunion, et un rendez-vous Landais de réunion publique LGV

Les associations et adhérents du CADE intéressés sont invités à participer aux réunions (sur Bayonne, sauf le 14):

  • jeudi 06/11, le point sur le projet E-CHO (Energie/ Forêt) – salle Gorriak, 18h15
  • jeudi 13/11, LGV (Transport) – ex MVC Polo Beyris, 18h
  • vendredi 14/11, Commission Eau – Maison pour tous d’Anglet, 17h30
  • jeudi 20/11, Commission Déchets – ex MVC Polo Beyris, 18h
  • jeudi 27/11, Comité de Liaison – ex MVC Polo Beyris, 18h

Un rendez-vous Landais, le 06/11, à Gourbera, organisé par Attac Landes Côte Sud – c’est une réunion publique ouverte à tous sur le projet de LGV du GPSO – 19h30, avec la participation du CADE :

  • A quoi servent ces lignes LGV qui vont doubler les lignes existantes ?
  • A quoi sert la ligne Bordeaux – Dax (et plus exactement Bordeaux – St Vincent de Paul), sachant qu’aucune connexion n’est prévue avec l’Espagne ? 
  • En admettant qu’une prolongation voit le jour, pourquoi la gare de Dax n’est-elle pas sur le tracé, ni les villes de Bayonne, Biarritz, St-Jean-de-Luz, Irún ?
  • Pourquoi l’actualisation du coût du projet n’est-elle jamais rendue publique ? Certes, 14 milliards d’euros c’est déjà beaucoup, mais ce chiffrage date d’avant l’inflation. En comparant, l’A69 est un projet ridicule avec ses 500 millions d’€ !
  • Pourquoi des communautés rurales du Sud-Ouest vont-elles subventionner des LGV conçues pour des voyageurs interurbains qui eux, pour la plupart, ne paieront rien ?
  • Et pourquoi ce financement interminable sur 40 ans ? …. Nos enfants après nous ?

 « Enfin une information actualisée et sérieuse sur ce projet qui fait si peu cas des habitants concernés, qui se donne à connaître à grands coups de communication, de sondages, d’interventions dans les journaux, mais qui ne dit rien de concret, in fine, et qui peut même vous mentir pour parvenir à ses fins (l’Union Européenne qui subventionnerait le projet par exemple).

 Lors de cette réunion, vous en apprendrez davantage sur le GPSO « Grand Projet Sud-Ouest », récemment renommé LNSO « Ligne Nouvelle Sud-Ouest » (aurait – on perdu une ligne en route ?), vous comprendrez également comment et à quelle hauteur les collectivités territoriales sont engagées financièrement avec la Société du GPSO, et comment l’Etat se défausse depuis le mois de mai dernier. Vous aurez enfin l’occasion de vous faire une opinion étayée sur la réalité du projet. »

Attac LCS: voir la très intéressante affiche  – LGV affiche-6 nov 2025   –  LGV verso-6 nov 2025  

 

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LGV – Suite des informations sur la nouvelle Enquête publique dématérialisée

Notre récent article LGV du GPSO – Enquête publique sur des investigations préalables Bordeaux/Toulouse , faisait état d’une consultation organisée sur les quatre départements: 31,33, 47,82 .  Si vous souhaitez connaître les développements concernant cette consultation minimaliste dans les formes, car dématérialisée et sans commissaires enquêteurs, sachez que les associations et citoyens se mobilisent fortement, en Gironde notamment, pour en contester le fond et la forme.

Vous trouverez sur le facebook NON LGV 33 la plupart des informations les plus récentes c’est le meilleur informateur en temps réel de l’évolution du dossier. Vous disposez aussi d’une mise à jour du site de notre collectif d’associations : LGV NON MERCI 🚄🙅 – Le site de la lutte contre le GPSO ! .

Sachez que des initiatives importantes ont été prises par les associations amies du CADE:

  • Un courrier a été envoyé cette semaine aux quatre préfets afin de leur demander d’ajourner la consultation du public qui débutait ce 27/10. Les motifs pointent les avis de l’Autorité environnementale (Ae) ainsi que du CNPN, critiques voire défavorables. Le format réduit de la consultation, sans garants de la CNDP, est évidemment invoqué. Le courrier aux Préfets: Courrier-Assos-a-Prefet-Ajourn-ConsultPublique-25-10-22 .
  • Cette enquête n’étant pas ajournée, il est demandé par les opposants d’y participer en nombre sur

    en critiquant seulement la forme pour le moment: lourdeur et illisibilité du dossier, incomplétude, absence d’avis complémentaire de l’Ae, illégalité du recours à une consultation du public par voie électronique et d’absence de commissaire enquêteur; plus les formulations seront variées, mieux cela vaudra pour obliger les réponses…Page dédiée: Consultation publique environnementale – LGV NON MERCI

Le dossier de presse est très intéressant: Dossier de Presse EPE_V1_2  – Enfin, voici un message à destination de tous: « Cette consultation du public, c’est pour obtenir les dérogations nécessaires à la destruction, les « investigations préalables » dont il est question, c’est défricher pour des sondages géotechniques et archéologiques, c’est surtout commencer le chantier et tout bousiller vite, très vite, pour dire que c’est trop tard maintenant pour stopper le chantier LGV (cf A69). 

Laisser faire cette consultation à la place d’une réelle enquête environnementale, c’est donner un coup d’accélérateur au projet. Avec cette étape, cela donne le pouvoir aux préfets de déposer leurs arrêtés d’autorisation de commencer les investigations sur le terrain dès 4 jours à partir de la clôture…Qui veut voir arriver les bulldozers le 1er décembre dans la vallée du Ciron et ailleurs ?!
Dès le mardi 21 octobre, 9 associations des départements concernés ont écrit aux préfets pour demander l’annulation de ce dispositif, puis 6 nouvelles associations ont rejoint cette demande. Les associations ont annoncé le vendredi 24 octobre en conférence de presse, que sans réponses des préfets le lundi 27 octobre, jour d’ouverture de la consultation, elles engageront une action en justice (référé liberté) au tribunal administratif de Toulouse. Besoin de votre participation à leurs côtés dans la bataille, ne laissons pas faire!!! «  LGV NiNA – Le référé liberté a bien été déposé.
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Mercosur – une action citoyenne requise : à vos claviers !

Dans une lettre ouverte, 46 organisations appellent E. Macron à clarifier sa position et à bloquer l’accord de libre-échange UE-Mercosur, le plus nocif et le plus contesté de l’histoire européenne. C’est encore possible…

Sur le lien de la lettre ouverte, une action électronique très simple à exécuter vous est proposée : Bloquons l’accord UE-Mercosur : interpellez E. Macron & les députés européens – Collectif Stop TAFTA – Non au Grand Marché Transatlantique . ALLEZ, ON COMPTE SUR VOUS !

(Notre article précédent sur ce sujet : Mercosur – Ne croyez pas que tout soit joué – Des mobilisations viennent encore d’avoir lieu )

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Les bombes « carbone – pléthore de projets relancés, une alerte médiatisée

En juin 2024, Attac publiait un article : « Pour en finir avec les banques toxiques, désarmons les bombes climatiques et financières » . Actant que les banques françaises continuent de financer des projets d’extraction et d’exploitation des combustibles fossiles, l’organisation publiait une note afin d’alerter sur les financements du carbone ainsi que des propositions « pour empêcher les banques de fossiliser notre avenir ».  Lire la note bien documentée permet de comprendre déjà le sujet...Les banques communiquent façon « éco-blanchiment » (greenwashing) afin de ne pas ternir leur image.

« Partant du constat que les risques climatiques menacent à la fois l’avenir de la planète – son climat et sa biodiversité – et la stabilité financière, il est urgent que de nouvelles règles soient imposées aux banques, et que le système bancaire et financier soit réformé pour faire face aux impératifs de la bifurcation écologique et sociale. » 

Depuis, le sujet est clairement relancé par de nouveaux projets selon un article du Monde : https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2025/10/27/petrole-gaz-charbon-ces-nouveaux-projets-fossiles-qui-compromettent-la-lutte-pour-le-climat_6649785_4355770.html

176 nouveaux projets dans le monde : le qualificatif de « bombes carbone » est utilisé pour désigner des infrastructures d’énergies fossiles pouvant générer, chacune, plus d’une gigatonne de CO2  (1Md de Tonnes). – « Ces projets dits « planifiés » constituent une zone grise du futur énergétique mondial. Que leur exploitation soit simplement annoncée par l’Etat hôte, ou validée par la « décision finale d’investissement » d’un opérateur, ces projets n’extraient pas encore de combustibles fossiles, mais leur mise en œuvre est déjà en marche. – D’après des données inédites rendues publiques le lundi 27 octobre par la coalition d’ONG « CarbonBombs.org » (Eclaircies, Data for Good, LINGO et Reclaim Finance), ces projets fossiles à venir sont susceptibles de rejeter 522 milliards de tonnes de dioxyde de carbone (GtCO2) dans l’atmosphère, si l’ensemble de leurs réserves venaient à être extraites et consommées par des activités humaines. Soit environ 3,5 fois le budget carbone restant à l’humanité pour limiter le réchauffement global de la planète à 1,5 °C – un objectif déjà largement compromis au rythme actuel des émissions de gaz à effet de serre. »

Intéressés à en savoir plus ? Vous pouvez consulter les outils : Publication Reclaim finance:  https://reclaimfinance.org/site/2025/10/27/de-nouvelles-donnees-sur-les-bombes-carbone-revelent-que-les-projets-dextraction-fossile-exploseront-le-budget-carbone-mondial/

Une base de données de carbonbombs.org  par pays , par banques , par entreprises , par projets , impliqués dans des bombes carbone  à venir :

L’article court et synthétique de Reporterre pour se faire une idée actualisée sur le sujet : Ces 601 bombes climatiques qui compromettent l’Accord de Paris

L’article ressource de France Info, plein de données et de graphismes, est bien accessible à la compréhension : « Bombes carbone » : visualisez les plus gros sites d’extraction d’énergies fossiles dans le monde

Celui de novethic cible Total, et expliqueBombes carbone : TotalEnergies remporte la palme

 

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Action parlementaire – Dans quelle mesure le ferroviaire peut-il désenclaver un territoire ?

Rapport d’information déposé en application de l’article 145 du règlement, par la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, en conclusion des travaux d’une mission d’information sur le rôle du transport ferroviaire dans le désenclavement des territoires (n° 1897 – M. Bérenger Cernon et Mme Olga Givernet, Rapporteurs, Président : M. Peïo Dufau) –

Le transport ferroviaire est, à juste titre pour le CADE, un des atouts majeurs pour désenclaver les territoires. Mais pour autant, le constat est sans appel; depuis plusieurs mois l’alerte est lancée, le modèle ferroviaire hexagonal est détruit du fait de deux dominantes: l’exigence de rentabilité, ainsi que l’idéologie d’une concurrence libre et non faussée européenne. La casse du service public ferroviaire en filiales (ex-monopole SNCF), l’ouverture à la concurrence fret et voyageurs, l’abandon du fret ferroviaire de proximité, la fermeture des gares et leurs guichets, la suppression des dessertes des petites lignes, la presque disparition des trains de nuit, le tout TGV fléchant les crédits au détriment du reste…ont conduit citoyens, parlementaires, associations, syndicats, à se mobiliser médiatiquement. La crise du ferroviaire fait donc noircir des pages, alors que la demande populaire pour le ferroviaire est très forte!

Notons que la question du désenclavement des territoires par le rail a été maintes fois abordée ces dernières années, par les médias et sur ce site, dans la mesure où notamment le projet de LGV du Grand Sud-Ouest prétend désenclaver; c’est un des arguments principaux de séduction présenté aux Collectivités, par A. Rousset Président de la région Nouvelle-Aquitaine, afin d’obtenir leur signature du Plan de Financement du GPSO. Argument pourtant démonté facilement compte tenu des retours d’expérience d’autres LGV sur les prétendus gains socio-économiques, la grande vitesse ne servant que les métropoles et nullement les territoires traversés : peu de dessertes, peu d’arrêts, cherté des billets, peu d’emplois pérennisés, enchérissement de l’immobilier au détriment des besoins locaux…les LGV sont surtout fréquentées par les CSP+ (Catégories Socio-professionnelles Supérieures +), la condition d’apport socio-économique étant celle d’une gare LGV en plein bassin de vie, et non excentrée en rase campagne . Cette focalisation sur « les LGV pour désenclaver » s’avère ainsi peu pertinente, bien que toujours brandie comme horizon désirable par leurs promoteurs.

Emmenée par des parlementaires soucieux de l’aménagement du territoire par le Transport ferroviaire, cette Mission d’information a donc mené des auditions et tiré des conclusions…

-…Et en revanche, oui, la question du désenclavement concerne plus l’ensemble du ferroviaire, dès lors que l’on pense à partir des besoins des territoires: une inversion logique, un autre paradigme que celui existant en 2025 . Un constat domine dans cette perspective: les territoires se sentent « abandonnés » au profit des métropoles. « L’Etat stratège » travaillant à partir des besoins (économie, mobilité, énergie/climat), notamment en ruralité, fait défaut : ainsi, 32 000 km de lignes ont été abandonnées depuis la 2de guerre mondiale, soit plus de la moitié du réseau ferroviaire français, au profit du routier (fret et voyageurs). Les besoins des territoires font ainsi ressortir un ensemble de mots-clés auxquels les LGV ne peuvent référer: maillage territorial, report modal, irrigation fine des échanges, proximité, quotidien, égalité devant les mobilités, justice sociale, enjeux écologiques, aménagement adapté…l’intérêt général bien compris, en quelque sorte puisque répondant aux besoins du plus grand nombre.

Un travail volontariste et très intéressant, que ce soit dans ses constats ou dans les propositions… avec une alerte majeure à la clé: le déficit démocratique pèse lourd dans la relation entre les populations et l’Etat. Sans détours, des  coupables sont identifiés: le coût exorbitant des LGV couplé à l’abandon d’un ferroviaire de proximité (marchandises et voyageurs), mais aussi la libéralisation du rail, tout comme la perte d’autonomie financière des Collectivités (transferts de compétences sans moyens financiers autres que l’alourdissement des taxes locales): il n’y aurait plus de « pilote dans l’avion » pour l’ensemble du territoire. 

Dès lors, voici présentées les principales recommandations (voir le détail dans le préambule de Peïo Dufau) : et bien entendu, ce Rapport en totalité constitue une mine d’informations à consulter et utiliser pour argumenter !

  • Remettre un pilote dans le train : pour une véritable stratégie ferroviaire
  • Investir dans un réseau résilient et efficace
  • Faire du fret ferroviaire une véritable alternative à la route
  • Répondre à la forte demande de train pour le transport de voyageurs dans les territoires 

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Le nouveau numéro de "Infos sur la ligne" est sorti !


logo infosurlalaigneL’association Nivelle-Bidassoa publie régulièrement un journal d’infos sur le projet LGV. Le numéro 71 qui couvre l’année 2025 vient de sortir !

C‘est un excellent moyen de se tenir à jour de l’avancement du projet, des déclarations des politiques, des mobilisations, et des activités du CADE sur la LGV !
Vous pouvez le lire ici Infos sur la ligne 71 . Tous les numéros sont disponibles sur ce site à la page qui leur est consacrée (menu déroulant « Transports ») : Infos sur la ligne : le journal de la LGV.

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Déchets – Un dossier de décharge sauvage et son issue au Tribunal

Comme toujours maintenant en cas d’alertes citoyennes de dépôts sauvages issus du BTP (qui ont leurs propres filières de traitement et valorisation), le CADE a instruit un dossier de signalement aux Services de l’Etat, ce qui l’a conduit également à ester en justice : la lassitude est grande de voir perdurer des incivilités portant gravement atteinte à l’environnement, et notamment à l’eau. Toute récidive est d’ailleurs punie sévèrement par le Tribunal (voir plus bas). Pour ceux qui sont intéressés à comprendre les caractéristiques d’une signalisation, voici comment peut se constituer un dossier.

DOSSIER St Jean de Luz /SLTP Portua –  Cette décharge est située sur la commune de Saint Jean de Luz dans le quartier Chantaco. Les coordonnées géographiques sont les
suivantes :  Latitude 43° 22.340’N,  Longitude 1° 38.242’O,  Altitude 4m
Les parcelles cadastrales concernées sont AS 97 à 107. Le terrain est actuellement occupé par les sociétés SLTP et SLM. Il a été mis à la disposition de l’entreprise Durruty durant
les travaux de l’autoroute (voir document du Conseil Départemental) bien que classé
en zone UEI qui interdit toute forme d’exploitation privée. Cette autorisation était valable 3 ans à partir du 03/11/2014.
Depuis le PLU de 2019 elle est classée en NEI. Une zone N et un bois classé traversent du Nord au Sud en partie Est. Le bout Nord de la parcelle 97 est en zone ZNIEFF I et II.
La vue Géoportail date de 2021. En 2022 et 2023 le chantier a beaucoup évolué et s’est
agrandi. Une déclaration sommaire a été faite pour une station de transit de produits minéraux sur 8798 m2 (plus de 10000 m2 à notre avis). Nous pouvons donc estimer qu’il y a infraction :
– Au titre de l’urbanisme et de l’environnement.
– Au titre de la loi sur l’eau avec la présence d’un ruisseau en contrebas.
Nous nous interrogeons au titre de la nature des déchets et au dépassement des surfaces
déclarées.

      Le ruisseau comprimé par les apports et tassements dans la zone NE du site, s’est pratiquement tari dans son arrivée perpendiculaire à la route. Il est désormais alimenté à la buse de traversée de route par le fossé Nord où il semble avoir frayé sa route. Le filet d’eau traversant le site et fortement dégradé arrive également en ce point par le Sud (voir photos suivantes dans le dossier ). On notera dans le dossier la présence des barthes recevant ces eaux dégradées. POUR CONSULTER LA TOTALITE DU DOSSIER : Dossier St jean de Luz2023

Le délibéré du Tribunal a été rendu récemment : « A l’audience du 16 octobre, Monsieur SALLABERRY a été déclaré coupable et condamné à 7000 € d’amende dont 4000 € avec sursis, interdiction d’exercer son activité pendant un an.
La Société PORTUA a été déclaré coupable et condamné à 60000 € d’amende dont 30000 € avec sursis, ainsi qu’à la remise en état du site avec retrait des remblais et suspension de son activité pendant un an. La constitution de partie civile du CADE a été reçue. Monsieur SALLABERRY a été condamné à verser 12630 € de préjudice écologique, 2000 € de préjudice moral et 800 € sur le fondement de l’article 475-1. »

Sur un dossier d’une telle importance, la sentence est évidemment conséquente aux dépends des contrevenants : financièrement, avec obligation de remise en état du site et également sur l’interdiction d’exercer… Nous n’en tirons aucune satisfaction morale, car le CADE souhaiterait que cessent ces atteintes caractérisées au milieu aquatique et à la terre. Cet article n’a d’autre objet que d’informer et dissuader les récidives, dans la mesure où l’activité du BTP est réglementée, qu’il dispose d’installations classées afin d’évacuer et valoriser, l’économie circulaire ayant des débouchés. Tri, traçabilité et recyclage sont aujourd’hui une réalité, les devis devant d’ailleurs inclure la transparence des coûts et la gestion prévue. Une éco – contribution est appliquée à ces fins à la vente des produits et matériaux – voir un diagramme explicatif : REP batiment : réglementation déchets de chantier bâtiment.

 

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La LGV du GPSO devient la LNSO, une communication tous azimuts pour l’imposer: le CADE riposte.

Quand la LGV du GPSO devient la LNSO, elle passe alors de Grand Projet du Sud-Ouest à Lignes Nouvelles du Sud-Ouest, afin d’imposer sa réalité de terrain – Nombreux sont ceux qui se posaient la question du pourquoi d’un changement d’intitulé: mais les mots ont un sens et faire évoluer « Grand Projet » en « Lignes Nouvelles » fait partie d’un abattage effréné pour imposer dans les têtes la matérialité de la LGV; et c’est aussi une communication qui en dit long sur le fil à retordre que les organisations citoyennes opposantes imposent à ses donneurs d’ordre: tous les recours ne sont pas purgés notamment les jugements sur le fond, même si les arrêtés suspension de travaux sont rejetés. La QPC (Question Prioritaire de Constitutionnalité) sur l’égalité devant l’impôt est en cours…Le CADE et les associations amies du collectif « LGV Non Merci » entendent rendre coup pour coup et démonter les mensonges de la communication officielle de la Société de Projet, la SGPSO.

Ces derniers mois, la SGPSO, Delga et Rousset également, ont fait feu de tout bois pour franchir un obstacle majeur, celui du financement mis à l’arrêt par l’annonce de la défaillance budgétaire de l’Etat (pourtant engagé sur Bdx/Toulouse pour 40%). Si les collectivités et contribuables de 1220 communes en Nouvelle-Aquitaine (1120 en Occitanie) sont déjà ponctionnées depuis 2023 sur 40% du financement, l’Union Européenne tarde à abonder de façon conséquente ses 20%. Toute une batterie interventionniste s’est donc mise en place, communication en partie payée par nos deniers, bien entendu…Nous passons tous ces épisodes en revue pour vous, il y a de quoi être submergés!

  • Distribution en septembre d’une plaquette couleur de 4 pages aux élus et dans les foyers vantant sans vergogne les mérites du GPSO. Nous, nous n’avons pas les moyens de « racketter l’impôt forcé LGV » au service de notre communication d’opposants au projet.
  • Et revoici Jean Castex, ancien premier ministre, remis à contribution, un « revenant » qui repasse de la RATP à la SNCF avec toujours la même approche très « Delga-esque ». On le fait bien entendu s’exprimer en faveur du GPSO – Nous pensions son avis peu documenté, nous pensons toujours que placé ici ou là, son avis n’est pas plus pertinent car répondant à une vision idéologique  de la libéralisation – et donc de la casse – des Services publics !
  • Alors que le 30/09 un arrêté-suspension de travaux au nord de Toulouse (AFNT) était rejeté par le Tribunal mais non purgé sur le fond, début octobre se libérait également une parole bienvenue pour les promoteurs: celle de Chabanel, PDG de SNCF réseau affirmant que « quand les projets sont solides et bien menés, il n’y a pas de raison que les recours aboutissent« . Des avis portés par des Autorités environnementales ad-hoc sont pourtant très critiques sur le montage des dossiers de son organisme ( notre article ).
  • Sortait aussi début octobre un nouveau sondage « orienté » comme le précédent, bien relayé par les médias: voir notre article  – Miraculeusement , ce sondage enthousiaste pour la LGV sortait quelques jours avant que les Régions ne négocient, pour la Société de Projet qui représente 24 collectivités, un emprunt de 50Mns d’€ auprès de  La Banque des Territoires du Groupe Caisse des Dépôts (on se souvient que les Régions elles-mêmes ont déjà réalisé des avances de trésorerie). Une sortie médiatique délicate en ces temps de disette des collectivités, bien préparée donc en vue de son acceptation populaire par le formidable sondage d’intox d’Odoxa…87% des habitants du Sud-Ouest seraient favorables à la LGV. Comment critiquer ensuite un tel ligotage financier alors que tant d’argent manque pour la LGV elle-même et pour l’ensemble des Services publics en général?

 

  • …Mais les opposants ont d’autres idées: ainsi, l’Agglo de Mont de Marsan en 40 a reçu lors du vote du budget 2025 une suggestion de « moratoire » LGV et budget 2025 de l’Agglo du Marsan , c’est à dire une suspension des paiements à la SGPSO puisque le contrat de financement n’est pas respecté par l’Etat et que les collectivités sont « étranglées »;  le CADE considère également que toute collectivité peut faire l’objet d’une demande d’une telle suspension conservatoire, un moratoire. Vous trouverez ici la demande que le CADE adresse en 64 au Conseil Départemental  (l’Agglo Pays Basque ayant refusé de payer dès le début); nous ne saurions trop suggérer que partout l’on s’empare d’une telle initiative dans tous les départements concernés…. La lettre du CADE: Lettre aux collectivités moratoire sur le financement  .
  • Les promoteurs n’ont pas manqué de relancer l’Union Européenne sur les financements par le biais du MIE (Mécanisme pour l’Interconnexion en Europe) , seulement engagée pour des études jusque là; le 15/10, Kaufmann Président du Directoire de la SGPSO recevait à Paris le nouveau responsable européen, François Bausch*, sur la « feuille de route européenne sur la grande vitesse » (en témoigne l’article:  LGV Bordeaux-Toulouse : l’Europe met la pression sur la France) . En conséquence, le CADE vient d’écrire à Mr. Bausch un tout autre point de vue avec une ouverture possible; deux points particuliers sont soulevés, mais pas que: la non -saturation de la ligne TGV existante, ainsi que sa capacité à être requalifiée pour la vitesse. Voyez notre lettre: Courrier du CADE à M. François Bausch UE.
  • Un autre pôle de résistance se manifeste régulièrement à l’Assemblée nationale et au Sénat: nous reviendrons dans un autre article sur ces initiatives bienvenues pour notre réseau d’opposants.

Voilà donc un tour d’horizon des principales attaques fomentées par la SGPSO et son monde, et des ripostes que la société civile, dont le CADE, ne manquent pas de faire connaître. Cet article est un peu dense: mais ne doutez pas que nous puissions encore résister à ce rouleau compresseur (bien que les riverains des AFSB et AFNT , tout comme la biodiversité, en subissent déjà les méfaits: ils ont toute notre empathie).

Partagez nos articles sur les réseaux, partagez nos lettres et prises de position, interpellez les structures d’élus, où que vous soyez dans les départements impactés par le funeste GPSO. Et courage et force à tous, ce rejet d’un projet obsolète transcende les attaches politiques: la résistance est citoyenne!

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La bataille du « Rail » fait rage – un Rapport associatif et syndical sur le critère écologico-social

  Si le sujet vous intéresse, prenez le temps de la lecture de ce nouveau Rapport émanant de quatre structures: Oxfam, Sud rail, La Déroute des Routes, et Alliance Ecologique et Sociale* : « Embarquement pour l’égalité : pourquoi il faut réinvestir dans les lignes vitales« .

Un enjeu socio-économique – Sa spécificité est intéressante: ici la volonté que vous retrouverez dans le sommaire est bien de lier l’écologie et le social, en mettant en valeur l’équité et, in fine, regarder autrement le désenclavement des territoires mis à mal par des décennies de renoncement au ferroviaire du quotidien et de proximité malgré une forte demande. Les effets de la recherche de rentabilité, ainsi que l’impact du « tout TGV » par le support des LGV, ne sont bien entendu pas ignorés.

Globalement, il s’agit d’une campagne: « Moins de routes, plus de trains, nos lignes SNCF sont vitales« ; un replay d’émission Twitch présentant le sujet peut vous intéresser: Le Mégaphone, émission Twitch le 4 septembre : nos lignes SNCF sont vitales, moins de routes, plus de trains ! – PJC – Alliance écologique et sociale

De nombreux chiffrages viennent étayer le propos – LIRE LE RAPPORT Rapport_Embarquerment_pour_légalité_20102025_VF2

  • L’Alliance écologique et sociale (AES) est pilotée par sept organisations :
    les Amis de la Terre, Attac, la Confédération paysanne, la FSU,
    Greenpeace, Oxfam et Solidaires. C’est aussi un réseau plus vaste de
    collectifs locaux, d’organisations associatives et syndicales.

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Sondages : qui veut faire croire que les habitants du Pays Basque soutiennent la LGV ?

Encore un sondage sur la LGV du Grand Sud-Ouest: vous le savez, sonder a de loin perdu sa valeur indicative, tant les critères retenus ne sont pas garants d’une appréciation fiable d’un résultat. Pourtant, les porteurs du projet s’entêtent à en commander ; à ce stade, la légitime question est donc : pourquoi ? A l’évidence, si leurs arguments étaient recevables en faveur de la LGV, si leurs certitudes étaient réalistes, quel besoin auraient-ils de gaspiller ainsi l’argent public, le nôtre ? 

A la vérité, le financement stabilisé et conforté fait toujours défaut, notamment par l’Etat. Instrumentaliser un sondage pour faire pression sur celui-ci est donc un outil, tout comme laisser accroire à la population que l’affaire est dans le sac, et faire ainsi baisser les défenses…A la condition, bien sûr, que le résultat du dit sondage plaide en faveur de la LGV: et pour cela, le sondeur agréé par les donneurs d’ordre utilise quelques moyens que nous vous dévoilons par un communiqué conjoint du CADE et de Bizi!

COMMUNIQUE DE PRESSE – Le samedi 4 octobre le journal Sud Ouest titre « Transports : 87 % des habitants du Sud-Ouest favorables à la LGV, selon un sondage » et il est indiqué plus loin dans l’article qu’au Pays Basque 70% des habitants y sont favorables. Ceci n’est pas posé sur le mode interrogatif, ni au conditionnel mais comme une affirmation. La suite de l’article nous apprend pourtant que seulement 178 habitants du Pays Basque ont été sondés.

Encore une fois, on paye un institut de sondage pour fabriquer l’opinion. Le précédent sondage (réalisé le 4 avril 2024) constatait lui que la grande majorité des sondés ignorait ce qu’était le GPSO et qu’une grande partie d’entre eux pensait qu’il s’agissait d’un TGV sur la ligne existante.

Une lecture attentive de l’article nous précise d’ailleurs que 81% des gens n’ont jamais entendu parler du projet, c’est la première question qui leur est posée. Ils donnent donc leur avis sur sa pertinence à partir de la description que leur en fait le sondeur, à savoir :  » le Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO) est un projet ferroviaire dans le Sud-Ouest de la France, qui a pour but la création d’une nouvelle ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse-Dax-Espagne. Il permettra notamment de rallier Bordeaux à Toulouse en 1h au lieu de plus de 2h actuellement, de rallier Toulouse à Paris en 3h10 au lieu de 4h30 actuellement. » Qui ne serait pas pour ? Par contre, il omet de  dire que 2 trains sur 3 ne s’arrêteraient pas à Dax, 1 sur 3 à Bayonne et 2 sur 3 à Biarritz, St Jean de Luz et Hendaye. Il n’explique pas non plus qu’une proposition alternative existe, la rénovation de la ligne existante, et qu’en comparaison, le nouveau tracé ne permettrait de gagner qu’une poignée de minutes mais ajouterait un coût de milliards d’euros. Enfin, le sondeur s’est bien gardé de citer les 14 communes traversées par le nouveau tracé entre Lahonce et Biriatou. (Autre article avec graphiques sur ce sondage ODOXA: LGV Toulouse-Bordeaux-Dax : un soutien massif dans le Sud-Ouest et en France selon un sondage Odoxa – ladepeche.fr)

Depuis l’émergence du projet, le Pays Basque s’est toujours massivement prononcé contre la nouvelle voie de LGV avec notamment quatre manifestations réunissant plus de 10 000 participants, un chiffre significatif dans un bassin de vie de 300 000 personnes. Chaque fois que le journal Sud Ouest a appelé ses lecteurs et lectrices à s’exprimer sur le sujet, une très grande majorité se positionne contre le projet. En 2008 et 2009, lors de référendums locaux organisés à l’occasion d’élections municipales, cantonales ou européennes à la sortie des bureaux de vote, des milliers de citoyens se sont exprimés contre à plus de 90%.

Alors que tous les services publics manquent d’argent, le projet GPSO est un gouffre financier et un massacre écologique. Les habitants du Pays Basque ne s’y trompent pas. Ils n’en veulent ni chez eux, ni ailleurs. Et ce n’est pas un sondage manipulateur publié 5 jours avant l’annonce de la signature d’un emprunt de 50 millions par la société du GPSO qui va les faire changer d’avis.

Annexe : des référendums locaux avaient été organisés par les opposants sur les communes concernées. A l’occasion d’élections municipales, cantonales ou européennes, à la sortie des bureaux de vote les citoyens étaient invités à voter pour ou contre le projet de LGV. Isoloirs, bulletins, listes électorales à signer après présentation de la carte d’électeur, dépouillement ouvert (au bureau F3 par exemple à St Pierre d’Irube). Et là ce n’était pas 178 basques mais des milliers de basques et des landais aussi. Ci-dessous, les votes aux référendums:

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LGV du GPSO – Enquête publique sur des investigations préalables Bordeaux/Toulouse

Une consultation du public par voie électronique est organisée du 27 octobre au 26 novembre 2025: elle concerne la demande d’autorisation environnementale relative aux investigations préalables (fouilles archéologiques, sondages géotechniques et opérations de défrichement) pour la ligne nouvelle Sud-Ouest entre Bordeaux et Toulouse (LGV). Il s’agit d’une procédure simplifiée: pas de participation du public au débat, et pas de commissaire enquêteur de la CNDP pour rendre un avis sur les consultations…ça sent la précipitation pour faire avancer sur le terrain, alors même que tous les recours ne sont pas purgés. 

Or, le constat est sans appel: il y a de graves insuffisances dans le dossier, ainsi qu’en témoignent des avis importants: revoir notre article LGV – Quand la SGPSO consulte, ce sont plusieurs revers qu’elle se prend en boomerang!

Ainsi, les Maires et le Syndicat du Ciron, le Conseil national de protection de la nature (CNPN), et enfin l’Autorité environnementale (Ae), ont tous émis soit un avis défavorable, soit de lourdes réserves (consultables et téléchargeables à cette adresse: http://lea.asso.free.fr/gpso2025/). A la suite, le Syndicat des sylviculteurs de Gironde s’indigne et fait trois propositions d’action aux sylviculteurs, intéressantes à connaître: LGV GPSO : Participation des sylviculteurs à la consultation du public

Selon l’association girondine LEA, « Il s’agit d’une consultation uniquement sur internet, sans commission d’enquête, à partir d’un dossier énorme, brouillon, bâclé et incomplet ». Elle se fait dans le cadre de la demande d’autorisation environnementale pour les investigations préalables sur le projet de LGV Bx-Toulouse. https://www.sudouest.fr/annonces-legales/2504272
https://www.gironde.gouv.fr/Publications/Publications-legales/Enquetes-publiques-consultations-du-public-declarations-d-intention-decisions-examen-cas-par-cas/Enquete-publique-Consultation-du-public-2025/Participation-du-public-par-voie-electronique-Ligne-nouvelle-Sud-Ouest

La demande d’autorisation environnementale porte sur trois objets :

  • des opérations de libération des emprises : pour une occupation temporaire dans un premier temps afin de réaliser les investigations et, sur les secteurs le nécessitant, réalisation de dégagement d’emprise (déboisement, débroussaillage, etc.) ;
  • des diagnostics archéologiques : pour préserver d’éventuels vestiges avant le démarrage des travaux ;
  • des sondages géotechniques : pour caractériser le sous-sol afin d’adapter les fondations des ouvrages et d’identifier les matériaux réutilisables.

 

Sur le terrain, dans chaque commune impactée, des pancartes fleurissent annonçant la consultation: les associations organisent des réunions: Lire la suite …

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Mercosur – Ne croyez pas que tout soit joué – Des mobilisations viennent encore d’avoir lieu

Le CADE souhaite continuer à vous informer sur les derniers développements concernant l’accord commercial transatlantique du Mercosur: nous sommes si nombreux à nous en   inquiéter, et pourtant trop peu à le manifester!

l’appel de la Confédération paysanne, rejointe par une cinquantaine d’organisations de la société civile (syndicats, associations, ONG, collectifs, etc), plusieurs tracteurs et un millier de personnes ont manifesté des Invalides au Champ-de-mars, au pied de la Tour Eiffel pour dire, une nouvelle fois : « Pour nous, l’accord de libre-échange UE-Mercosur, c’est NON ». Sous un généreux soleil d’automne, une manifestation dynamique et déterminée a de nouveau interpellé Emmanuel Macron : alors que le contenu de l’accord n’a pas été modifié d’un millimètre, pourquoi la position de la France a-t-elle changé ? Cet accord, le plus nocif jamais négocié par l’Union européenne depuis des années, est et restera inacceptable. Retour en images sur cette manifestation : photos et vidéo (Compte rendu de Maxime Combes /AITEC).

Pour aller plus loin :

POUR CONNAITRE L’APPEL, et la liste des organisations qui appelaient au rassemblement, voir ci-dessous: Lire la suite …

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